"Je m'énerve quand les jeunes africains se ruent sur chawama, pizza..."

Femme entrepreneur, licence en administration à l'Ecole Nationale d'Administration du Bénin, trophée Femme de feu, mais en dehors de tout cela, Valerie VINAPKON est une passionnée et grande militante de la promotion des mets africains. Ses mots sont clairs et définissent très bien cette passion.
Quand on lui pose la question de savoir pourquoi cet intérêt pour les plats locaux, la cuisinière dont la finesse en toute chose est le mot d'ordre répond:
"Je m'énerve quand les jeunes se ruent sur chawama, pizza tout le temps, tout le temps. Il y a de bonnes choses chez nous. Il y a du wassa-wassa, du djongoli, du amihó, du agou... "
Lors de notre passage au restaurant "Saveur du Bénin" le mercredi dernier, notre accueil a été chaleureux et le plat du jour nous a été servi. Du bon "Djongoli", fait à base de farine de maïs, et du haricot, le tout bien assaisonné avec de l'huile rouge et des ingrédients locaux. Pure délice!! Nous l'avons accompagné de brochette, mais traditionnellement Il se mange tout simplement.
Ah j'oubliais! Ce plat s'appelle à Porto-Novo,   une localité du Bénin  le "Zanpkiti", oui😀, Ironique, mais c'est bien son nom. Très consommé par les portonoviens. Mais revenons à Valérie VINAPKON, si la dame aux fourchettes, couteaux, et plats, se donne tant à se combat de valorisation des mets africains, elle doit avoir certainement des rêves.
C'est quoi vos projets à l'avenir?
"J'ai beaucoup de rêves, je voudrais avoir, saveur du Togo, du Niger, de Burkina, en sillonnant toute la sous région à la recherche de met africains, parce que pour moi la valorisation de la culture ça passe aussi par les repas."
Si de tels combats sont menés,  il n'y a nul doute qu'ils méritent bien d'être encouragés par  les autorités, aspect important sur lequel la chef cuisinière béninoise a insisté avant de conclure sur un beau sourire. Sourire qui illumine ses plats et donne envie de manger.